Algérie - France : Kaylia Nemour dit ses 4 vérités

Kaylia Nemour : Vérités sur son parcours entre Algérie et France - Championne Olympique 2024

Algérie - France : Kaylia Nemour dit ses 4 vérités

La gymnaste franco-algérienne Kaylia Nemour, sacrée championne olympique aux barres asymétriques lors des Jeux de Paris 2024, a accordé une interview exclusive au journal L'Équipe. Dans cet entretien de fond, elle revient sur les tensions avec son ancien club, les accusations médiatiques visant sa mère, les méthodes d'entraînement qu'elle qualifie d'abusives, et son engagement définitif auprès de la Fédération algérienne de gymnastique.

Depuis son titre olympique, Kaylia Nemour était conservée discrètement. Ce silence, volontaire, a pris fin lorsque les critiques publiques ont pris une tournure personnelle. Depuis sa médaille d'or aux barres asymétriques lors des Jeux de Paris 2024, Kaylia Nemour avait évité les médias.

La jeune gymnaste, née d'un père algérien et d'une mère française, avait préféré se concentrer sur la suite de sa carrière. Mais l'ampleur des critiques, amplifiées sur les réseaux sociaux, l'a poussée à s'exprimer. Entre les attaques contre sa mère, les rumeurs de manipulation et les interprétations autour de son départ du club d'Avoine-Beaumont, l'athlète souhaitait clarifier les faits.

Elle y affirme avoir toujours été lucide sur ses choix, qu'elle qualifie de "personnels, stratégiques et nécessaires pour sa progression". Ce besoin de clarification s'est imposé avec l'intensification des attaques dirigées contre son entourage familial.

Nemour rompt le silence

Le 14 mai 2025, Marc Chirilcenco, entraîneur historique de Kaylia Nemour, annonce son départ du club d'Avoine-Beaumont. L'information a déclenché une vague réactions de locales et numériques, parfois virulentes. Kaylia évoque une séparation annoncée en toute transparence, mais suivie d'un rejet brutal. Elle décrit une atmosphère d'entraînement marquée par des comportements autoritaires : crises systématiques, pression psychologique, humiliations collectives.

Elle rapporte, entre autres, avoir été contrainte de s'excuser devant l'ensemble des entraîneurs pour une erreur technique, ou encore être conservée cloîtrée trois heures dans un vestiaire, incapable de reprendre l'entraînement. Selon ses mots, ces méthodes dépassaient le cadre de l'exigence sportive normale et ont durablement affecté sa santé mentale et physique.