Algérie : les réserves de change ont atteint 70 milliards de dollars (Tebboune)
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a révélé que les réserves de change de l'Algérie avaient atteint le seuil des 70 milliards de dollars. Cette annonce intervient alors que l'Algérie poursuit sa stratégie de diversification économique pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures.
Lors d’une entrevue accordée à des médias nationaux vendredi 17 juillet 2025, le président Abdelmadjid Tebboune a indiqué que les réserves de change du pays s'élevaient désormais à 70 milliards de dollars. Cette annonce vient contredire les rumeurs récentes évoquant une baisse des réserves à 39 milliards de dollars. Le chef de l'État a insisté sur la solidité de la situation économique nationale, soulignant une croissance de 4% obtenue sans recours à l'endettement extérieur.
Le taux d’inflation en Algérie, qui atteignait plus de 9% au début du premier mandat présidentiel de Tebboune, est désormais ramené à 4%. "L'inflation n'a pas augmenté et nous continuerons à la faire baisser", a affirmé le président lors de son entretien. Cette stabilité économique s'accompagne d'une volonté affichée de réduire la dépendance aux hydrocarbures. "Je me suis engagé à aller vers une économie libérée du pétrole", a-t-il déclaré, mettant en garde contre les aléas du marché pétrolier.
Lutte contre l'économie informelle en Algérie
Le secteur agricole constitue l'un des piliers de cette diversification économique. La valeur de la production agricole nationale devrait atteindre 38 milliards de dollars. Parmi les réussites citées figurent notamment les expériences de viticulture à Boumerdes et la production de pommes dans les Aurès, désormais excédentaire. Le gouvernement travaille parallèlement au renforcement de la sécurité alimentaire à travers des projets stratégiques, dont un important programme de stockage des céréales.
Le président Tebboune a également abordé la question de l'économie informelle, appelant à son intégration dans le circuit officiel. "L'économie parallèle doit disparaître", a-t-il insisté, soulignant l'importance de cette démarche pour la transparence économique. Il a par ailleurs rendu hommage aux entrepreneurs nationaux, qualifiés de "moteurs de la croissance", tout en réaffirmant l'engagement de l'État à garantir les services publics essentiels à la population.