Droits de douane de Trump : la réponse très claire de Tebboune
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réagi fermement à la décision de Donald Trump d'imposer des droits de douane supplémentaires de 30 % sur les produits algériens exportés vers les États-Unis, annoncée début juillet 2025. Cette mesure s’inscrit dans la politique américaine de réduction des déficits commerciaux.
Lors d’une rencontre avec la presse nationale vendredi, Tebboune a affirmé que l’impact de cette taxe serait limité pour l’Algérie, compte tenu du faible volume des échanges commerciaux avec les États-Unis.
30 % de taxe sur les produits algériens
Le 9 juillet, Donald Trump a annoncé l’imposition d’une surtaxe de 30 % sur les produits algériens exportés vers les États-Unis. Cette décision vise à réduire le déficit commercial en faveur de l’Algérie, qui bénéficie actuellement d’un excédent dans ses échanges avec les États-Unis. Le président américain a expliqué que cette mesure s’inscrivait dans un objectif global de rééquilibrage des relations commerciales avec plusieurs pays, notamment la Chine et l’Union européenne.
Trump a justifié cette décision par la volonté de rendre le commerce entre les États-Unis et les autres pays « plus équilibré et équitable ». Il a précisé que les États-Unis, malgré ce déficit, avaient toujours souhaité poursuivre leurs relations commerciales.
Un impact négligeable pour l’Algérie
Dans une interview diffusée en direct sur plusieurs chaînes de télévision algériennes, Abdelmadjid Tebboune a rapidement minimisé l’impact de la taxe sur l’économie de son pays . « Les droits de douane sont un acte souverain », a déclaré le président algérien, soulignant que l’Algérie, comme tous les pays, avait le droit d’établir ses propres taxes douanières.
Tebboune a précisé que les échanges commerciaux de l’Algérie avec les États-Unis représentent moins de 0,5 % du commerce extérieur algérien. « Nous exportons principalement du pétrole brut et du rond à béton vers les États-Unis. Cette taxe n’affecte en rien nos principaux secteurs économiques », a-t-il ajouté. Le président a ainsi voulu rassurer l’opinion publique en expliquant que, malgré cette surtaxe, l’Algérie ne subira pas de conséquences graves, car les droits de douane n’ont qu’une influence marginale sur son économie.
Une mesure symbolique
Si la mesure de Trump semble avoir un impact limité sur l’Algérie, elle s’inscrit dans un contexte plus large de tensions commerciales internationales. Le président américain a pris des décisions similaires contre d’autres pays, visant à corriger ce qu’il considère comme un déséquilibre commercial. Pour l’Algérie, ces droits de douane supplémentaires n’affecteront pas significativement les entreprises algériennes, qui ne dépendent pas du marché américain pour leur développement.
Toutefois, cette décision de Trump reste symbolique. Elle démontre l’approche protectionniste du président américain, qui ne cesse de remettre en cause les accords commerciaux internationaux et de privilégier les échanges bilatéraux plus favorables aux États-Unis.
Les relations entre les États-Unis et l’Algérie
Malgré cette surtaxe, Tebboune a insisté sur le fait que les relations entre les États-Unis et l’Algérie restaient solides. Selon le président algérien, les deux pays entretiennent de bonnes relations économiques et diplomatiques. L'Algérie continue de coopérer avec les États-Unis dans des domaines stratégiques, notamment la lutte contre le terrorisme et la sécurité régionale.
Tebboune a donc balayé l’idée selon laquelle cette taxe pourrait nuire aux relations entre les deux nations. L’Algérie, selon lui, poursuivra son développement économique sans se laisser intimider par des mesures commerciales ponctuelles.